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AWB

31 mai 2010

Les effrontés

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Qui mieux que l’effronté jamais ne marche le jour

Des lumières de ses yeux coulent à l’oreille des anges

Il a vu nuits entières sans étoile, sans sommeil

Il t’expire à l’éveil d’un doux triste à l’envers

Dieu de l’aigre et l’étrange sur ton corps désireux

Qui pire que lui toujours s’écrit qu’il t’a aimé.

G.S.

Les Effrontés

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8 avril 2010

Chloé

8 avril 2010

OLD ONE

DEFAIRE

vielle violence

violence_24

Tu en as mare

Tu n’en peux plus

Ta vie est merdique

Ton monde est pourri

Ta mère crie sur toi comme un pute

Elle te fait chier depuis le début

Ton père, c’est ton père,

Il est pas connu,

Tu ressens de la haine

Dans ta tête la gégène

Dans tes yeux de l’obscène

Tu exultes ton corps

Tu exclame ta peur

Tu détruirai leur vie, à tous les déchiqueter

Que des bâtards de barbare

Tu deviens bombe humaine

Tu explose et propose

En ton âme, en ton cœur, en tout ce que tu fais

Tu es ton destin, mais tu regrette

Un jour, puis un autre

Toute ta vie en fait

Tu t’immole

Tu t’isoles

Tu insultes tes rêves,

Tu insistes et tu crèves

C’est finit

Déjà mort

Et tout le monde t’adore

G.S.

8 avril 2010

in fine

barthes

Aimer l’amour

ANNULATION : Bouffée de langage au cours de laquelle le sujet en vient à annuler l’objet aimé sous le volume de l’amour lui-même : par une perversion proprement amoureuse, c’est l’amour que le sujet aime, non l’objet.

Roland BARTHES

Cher Eric,

            J’ai peur. Ce livre, je n’y ai pas touché. Deux ans, Fragment d’un discours amoureux. Je l’ai décortiqué, longtemps déjà. C’était l’Allemagne. C’était Brême. J’étais loin de toi. Je suis toujours loin de toi. Je me souviens la petite chambre, ses murs blancs et ses meubles impersonnels. Une penderie, une bibliothèque, les manuels y côtoyaient des imprimés gothiques, un petit bureau sur lequel je n’ai jamais que posé des affaires, la table de nuit – mon stylo t’attend -, enfin le lit, l’unique espace où j’ai vécu, où j’ai écrit, où j’ai rêvé de toi. Ce n’était plus derrière les persiennes. La vue sur le parc. C’était la pluie. Et voilà, j’ai peur. Brême n’existera plus. Annulé.

            Je rentre de cours. Il est 19 heure peut-être, cela dépend de mon repas, avoir mangé ou ne pas avoir mangé, il a plu, sans doute fait-il soleil. La nuit n’est pas encore là, pas à ma fenêtre en tout cas, car sous les réverbères il fait jour. J’ai monté les deux étages, juste avant le ciel, j’ai ouvert et refermé la porte de ma chambre, affalé. C’est là que je t’attends. Tes mots, ta voix. Tu m’aurais appelé. J’ai décroché, plein sourire. Tes mots, ta voix. Tu aurais raccrochés, plein sourire. Et dans ma tête, nos mots, nos voix.

            Et c’est là que l’envie m’a pris. T’écrire. A côté du stylo, ce bouquin. Les mots, leur voix. J’ai conversé avec l’amour. Au XVIème siècle encore, plus tard même, il aura été courant de faire dialoguer des figures entre elles. L’Amour et la Morale. L’Amour et l’Amour. La mode a ses époques. Dialogue extériorisé, codé, une voix informe. Pourtant, c’était bien ce que je vivrais en ces instants. Au-delà du sens, des explications de Barthes, je me plonge dans des rêveries incessantes. Et ces rêves, c’est toi.

            Tout ça pour dire que j’ai pris mon stylo, et que je pianote quelque chose sur mon ordinateur. Ton visage attendri. Je pense à lui chaque fois que je suis triste. Et encore, ce ne pas tout à fait vrai. Parfois je ne pense pas. Je veux dire, parfois, je ne conduit pas ma pensée, je lui laisse la liberté de m’emporter, assis sur le rebord du lit où nous nous endormons. Alors, je marche dans la rue, au milieu d’un océan de rien, j’embrasse comme on empoigne les fauves. J’aime des milliers d’hommes, je n’en connais aucun. Et ta chaleur sur moi réveille mon impatience. Nous nous faisons l’amour.

            L’envie est revenue, juste après notre cérémonial du soir. J’ai construit une prison. Quand l’oiseau arrive, s’il arrive, observer le plus profond silence. Alors je me suis tu, jusqu’à maintenant. Dialogue extériorisé, codé, une voix uniforme. Je t’ai dit des milliers de mots, j’ai voulu t’accrocher à moi. Tu étais l’amour, moi la morale. Ta voix, tamisée par l’orange de tes mots, avait le goût sombre de tes yeux noirs. Tu m’as poussé hors de cette zone, où tes pensées se lisent. Je ne t’ai rien entendu dire. Plus d’odeur. Plus de rire. J’avais froid ---- de ta douce chaleur.

            Je me dis en cet instant que je suis mort. Ils n’entendent rien aux songes des vivants. Et quand ils crient, c’est un vent sibérien qui massacre le monde. Le courage, en amour, c’est oser l’aimer. Le désespoir, c’est l’aimer seul. Me voilà conduit à aimer la mort.

Être ascétique

ASCESE. Soit qu’il se sente coupable à l’égard e l’être aimé, soit qu’il veuille l’impressionner en lui représentant son malheur, le sujet amoureux esquisse une conduite ascétique d’autopunition (régime de vie, vêtement, etc.).

Cher Eric,

            Ascèse de mes lettres. Pardonne moi qui je suis.

Les motus sont les sons tus de mes maux. Sont-ce ces mots qui m’ont tué ? Sans le sens, c’est l’abscond de nous deux qui me fit être moine. L’homme seul caché derrière lui-même. Egotisme.

Barthe écrit que je feins la dignité. Sait-il au combien la douleur m’abaisse ? Ce ne sont que des velléités. Je me signe par-dessous lui. Je n’écris rien de toi, je n’écris rien de moi. Je tente le nous, je construis par mes phrase un idéal.

Libre, est le mot écrit sans même parvenir à le ressentir. Seule ta voix me délivre. Elle non plus ne me dit rien de nous. Mais elle impressionne par ses sons la cavité de toi. Et ton vide me rempli. Il n’y a de nous à travers nous. Impossible. Il n’y a de nous que dans l’un.

Et l’Amour, dans tout ça ? Il nie ce que signifie la voix. Il ne l’engage pas du mensonge des mots, nous dit nous.

Des mots remis, faits seuls, assis, dors.

G.S.

1 août 2009

DERAILLER

Dérailler

 

Un instant, la foule.

Le bruit d’une nuit noire.

C’était à l’hiver, la vitesse sur ces rails usés. Il y aurait eu des vagues : moments de la sombre insomnie.

Le bruit sourd de ce train qui avance, une lumière, et ce train qui s’arrête.

Il y avait eu l’automne. Les feuilles mouillées, aplaties, broyées par les roues de la locomotive. L’accident, tombé des arbres, gèlerait.

Le bruit de la terre brûlée, usée par le temps, s’écarte en lignes courbes.

Dans tes yeux noirs, j’aperçut la lumière stridente de tes ruissellements, cœur mort. Il t’aurait quitté ce soir.

L’infernal, l’interminable bruit, tombé, anéanti. L’heure de sa mort.

Soudain, la pluie retombait, éblouie. Elle aurait fait s’échapper le train.

Le bruit d’une nuit blanche, le silence.

G.S.

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1 août 2009

Cigarette

Fumée

 

Fume, j’aimerai crier que toi,

Chante, finir ta peau d’errant,

Feu, tes yeux brûlaient la mort,

Blanche, incandescente page,

Encre, comme j’écris l’adieu.

G.S.

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23 janvier 2009

poeme métasexuel

Aller retour vers l'éric théoric! Jaçoit que pratique.

Mâléthique de l'amour solitaire :

- si je te pouille, coquefredouille, c'est d'amour!

- j'use pétarasse, et que le mâle y passe, il faut que tu t'y fasses, toi la jolie pétasse!

La chanson du cocu, émaux anal, annales des maux, m'émaudit par ton cul!

Je t'aime!

29 décembre 2008

Dynamite

Senteur d'eau de javel sur le bout de mes doigts, relan d'ailleurs. Tout ça, cette dynamite qui remue, va et viens, de la musique en ut troublée par les cris des hupparts perchés à ma fenêtre, tout le non lu de mes mots, petit trouble, tout ça explose au bout de mes pensées, feu carcéral de mes envies d'histoires.

Rêves, commes tu dis.

P7170185

Senteur d'eau de javel d'une piscine où je coule mon corps, s'empart de la froideur de l'eau, s'étrangle des brasses qu'il refait à l'inifini, pour s'éfondrer enfin, sur la lie de ce monde, piqué par l'Uraeus de son sceptre d'écrivain, à l'encre au goût d'upas.

Schlµck : Mélanges et dynamite.

Sobre mort au milieu de mes sbire, aux uppercuts en forme d'upsilon.

L'eau de javel désinfectera mon sang.

G.S.

P7170181

25 novembre 2008

Cocu

Cocu.

Cocu et puis rien d'autre.

Le malheur dans les belles aventures, c'est que jamais rien ne dure.

L'un et l'autre, cocu.

Aller voir ailleurs, comme l'obligation d'aller se dire des maux, coltinés, les émaux, l'idéal doit exister, ce sera pas nous.

Cocu parce que t'es con, petit coquin cocu aux oreilles de lapin lapon en forme de corne, comme une conne que je suis. Petit coquin cocu.

Regarde ces mots, et regarde les biens, ils te disent ces maux qui m'ont fait tant de bien.

Je me souviens ce petit cul, joussance de te faire cocu. Il aimait ça.

T'en souviens t'en, toi, de ses dents. Elles faisaient mal là sur ta bite, toi le cochon hermaphrodite.

Mais je t'aime mon cochon, toi le barbare parti cultiver ses fleurs particulières.

Guliver avait froid en hiver, il a fallu que de tes oignons sortent de jolis bougeons.

Pour mon eric, la fidèlité c'est l'Amérique. Et l'état d'ame d'Eric, c'est dsucer les gens baptistes.

Foi en la bite, mon cul, ouais.

Mais je l'aime, mon calinours, c'est juste qui mtue à jouer avec des culs. C'est pas bien compliquer de pouvoir en parler. 6 mois plus tard, comme les connards. Pas drole l'amour.

Cocu. Et même pas un cadeau. Moi, cam troue lcul.

J't'aime

24 juin 2008

assis

7 assis dans un pot de fleur, sur une ligne verte, je dessine tes yeux, je dessine ta bouche - vacuité de l’enfermement j’aimerai vivre de toi

6 assis posé par terre, une fleur …. Souffre vapeur, je rirai en toi

5 assis souffre mes fesses, posées contre ta fleur, qui pénètre ma terre escargot recroquevillé, jolie une flamme brûle ces pétales dans tes yeux nous nous envolons et rejoignons la lune

4 assis en l’air, j’ai peur [désir] de toi - tu m’envole mon portefeuille - tu m’en vole, et revole - tu sais comme je t’aime

3 assis derrière à m’entuber de ton bulbe brûlant, j’aime la symphonie respirant de ton âme - l’avenir est une trompette dans ce cul - souffre de barre!

2 assis cracheur le mal - j’adore cette pensée liquide : on dirait un nuage coulant de sourire - divine jouissance

1 assis sur un pot de fleur, dans une ligne blanche, je désire tes yeux, je désire ta bouche, vacuité de la libération - j’aimerai vivre encore de toi vivre encore en toi

0 rêve sans recours

P6200366

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