Très bonne soirée passée en ta compagnie. Poème d'une autre soirée. Pour te rejoindre. C'était ailleurs.

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Les mots sont mes pas, qui guident mon vertige. Ma position : semblable à beaucoup d’autres. Rien n’illumine les dimensions. Rien excepté ces gens qui vivent, comme moi. Leurs silences guident mes mots. Leurs mots guident mes silences. L’étrange situation où je me sens m’émerveille. Là où je semblait être seul, je suis animé par le monde.

La Réalité.

Je m’évade à travers d’autres langues, des langues que je ne comprend pas, mais qui pourtant ont un sens. Elles sont sans limite. Elles créent comme je crée. Sans doute viennent elles d’orient. Elles deviennent mon Orient.

Je ne vois personne ou presque. Je ne fais qu’entendre. Et soudain le bruit court. Il avance. Désert! Il dépasse toute les vitesses, il dépasse les hommes. Ce doit être le bruit d’un train. Je suis libre. Le suis-je?

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Les mots sont un train, qui me mène à l’espoir. Je m’identifie aux idées d’une lecture facile. Ma lecture.

Reviendront les déplaisirs. Je retourne en Orient! Mais le silence est là, qui rejoue de mes mots. Désert! Je crie des feuilles le désespoir qui m’irrite. Tout devient « T ». Tout devient « H ». Tout devient « I ».

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Les mots sont entrés dans le train qui balance. Il sont en moi et hors de moi. J’exige de rester face à moi-même ; mais l’orient qui me guide me fait devenir autre. Je me métamorphose.

Distincts, les objets me rapportent l’Occident, s’y confrontent. L’arabe, oh langue sans patrie, devient ma fidèle âme.

Les lumières éclairent tous mes mots ; mon langage, tous azimuts, devenu grand, prend la forme d’un être, l’humanise, puis l’humanité tout entière.

Universels, les mots m’engagent.

« Je t’aime »

Le train ralenti.

Je rentre dans le monde, l’autre réalité.

********************************************************************G.S.

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