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AWB
27 juin 2006

Archive : nouvel album, "Lights"

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Je  ne sais pas vous, mais je suis toujours (parce qu’un peu trop rêveur sans doute) à la recherche de ces groupes qui à chaque nouvel album sont à la fois dans la continuité de ce qu’ils ont fait avant, et à la fois en rupture avec ce qui précède, qui plus est sont bons. Bien sur, ces groupes sont rares, et leurs albums sont pour moi de vrais bijoux dont je me délecte en appuyant sur la touche « replay » de ma chaîne, déjà ultra vielle et prête à lâcher. Rien que le fait d’avoir acheter leur album est un sacrifice en soit, à l’heure où les maisons de disques  font des promos prénatales de groupes qui n’existeront jamais, et taxent sur les valeurs sures, celles qu’on supporte encore à peu près ; les autres, les indés, on les relègues dans un rayon, perdu au fond du magasin, ou dans un coin sans trop de passage (Cf. Gibert music ou certaine FNAC), où on retrouve les acolytes de la seule et unique bonne musique.

Il y a quelques jours, donc, j’étais perdu dans un de ces rayons (à St Michel, si certains voient), je regardait les nouveautés quand soudain, miracle des miracles, je suis tombé sur le nouvel album d’Archive. Autant dire qu’après un mois d’enfermement à réviser le bac, coupé du monde extérieur dans mon boom cœur, j’ai failli avoir un orgasme. A vrai dire, leurs trois derniers albums étaient tous excellents, et tous ont expérimenté le système « replay » de ma bonne vielle chaîne (déjà à l’époque). Très jolie pochette qui ne ressemble à rien, mais qui en dit beaucoup sur le groupe (non pas qu’il ne ressemble à rien, juste une question de mystère) : un corps en mouvement, du style chronophotographie, qui rappelle le « nu descendant l’escalier » de Duchamp, dans la mouvance Dada de cette année (l’exposition à Beaubourg n’y est pas en reste), le tout dans une bulle de savon, opaque, le corps aussi ; dessous, Lights, écrit en majuscule, dessus, le nom du groupe, logo habituel ; enfin, surprise des surprise, l’album est blanc (mais que se passe-t-il ?) alors que tous les autres étaient noirs.

Je rentre chez moi. Je suis pressé. J’ai hâte de découvrir cet album. 11 titres, d’une durée variant entre 3 et 18 minutes : du Archive tout craché. Sourire au lèvre, première chanson, Sane, elle met dans l’ambiance. Elle nous rappelle la BO du premier Matrix, mélangée avec du premier Gorillaz. Le rythme est excellent (c’est ce qui pêchait un peu sur le dernier). Elle rappelle l’avant dernier album. La deuxième est sûrement la moins bonne de l’album, sans être catastrophique. Je passe à la troisième : excellente. J’écoute les suivantes, j’arrive à la sixième, Lights, justement celle qui fait 18 minutes, plus longue qu’Again qui en faisait déjà 16. Again était la meilleure, a mon goût, de « You all look the same to me ». C’est une merveille, indescriptible, à écouter absolument : deuxième orgasme de la journée (c’est rare un orgasme de 18 minutes chez un homme). Toutes celles qui suivent, jusqu’à la fin sont un bonheur : I will fade, Headlights, Programmed, Black, Taste of Blood. C’est là que se dessine la super rupture avec l’avant, tant recherchée, un son plus gai, moins noir, comme la pochette.

Finalement, l’album est vraiment excellent. Un bijou. « Replay » ||

www.archivelights.com

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